Le site se trouve à l’Ouest de la ville, dans une zone de transition entre le coeur de la métropole, caractérisé par son urbanisme horloger, et les quartiers du versant Nord, à l’organisation moins structurée. La rigueur du centre-ville fait peu à peu place à des bâtiments de forme plus libre. Cette transition se ressent également dans la variation de hauteur des bâtiments avoisinants ainsi que dans la qualification des espaces extérieurs qui, de privatifs, évoluent en espaces ouverts avant de devenir prairies et bois, en amont.
Bien que le potentiel de la parcelle semble permettre beaucoup de liberté dans l’élaboration d’une grande unité d’habitation, sa géométrie combinée à la topographie du site et les alignements à la route nécessitent une réflexion plus subtile afin de proposer un bâtiment répondant aux objectifs du maître de l’ouvrage ainsi qu’au règlement d’aménagement, tout en offrant une réponse architecturale de qualité.
Le nouvel ensemble s’implante dans la partie haute de la parcelle, en prenant soin de laisser suffisamment d’espace entre la rue du Bois-Noir et le bâtiment. Le jeu des façades optimise la volumétrie du bâtiment en s’approchant au mieux des limites constructibles. Il permet également de réduire son impact visuel, cherchant à donner une échelle plus humaine à la construction. Le traitement des bandeaux continus confère une cohérence à l’ensemble. Cette géométrie intègre des balcons-loggias semi encastrés offrant des espaces extérieurs adaptés au climat de la Chaux-de-Fonds. Les variations de hauteurs assurent une transition douce entre les immeubles situés en Est et la barre de logements en Ouest. Ce jeu fin entre la volumétrie et les limites réglementaires exploite au mieux le potentiel constructible offert par la parcelle.